Dans l’Extrême Nord du Cameroun, 39% de la population vit sous le seuil de pauvreté et beaucoup d’enfants souffrent de malnutrition. Devant cette situation alarmante :
-
Dans le diocèse de GAROUA, Sœurs Joséphine Doumasson et Célestine Maboulé qui travaillent au Centre de formation des jeunes filles à NGONG se sont concertées avec d’autres Centres pour que dans leur programme, elles enseignent aux jeunes en formation comment préparer la farine de bamisa* pour les enfants malnutris et les personnes vivants avec le VIH/SIDA, ainsi que toutes personnes fragilisées par la maladie. Ces jeunes filles auront à cœur de le répercuter au village. En même temps pour l’avenir, elles sauront donner une alimentation équilibrée à leurs enfants et ainsi prévenir et/ou lutter contre la malnutrition.
Qu’est-ce que la farine de bamisa ? Cette farine ultra nutritive constitue une réponse crédible aux problèmes de nutrition. Issue essentiellement de produits locaux, elle se compose de céréales cultivées localement : mil ou maïs, soja et arachide et préparées selon des procédés artisanaux très simples, maîtrisables par une famille. En lien avec les structures de santé du pays l’objectif est de contribuer à lutter contre la malnutrition dans les pays tropicaux. Le projet BAMISA créé en 2009, s’appuie sur un réseau d’associations féminines locales qui développent des Activités Génératrices de Revenus (AGR). Il constitue un projet de développement durable et de prévention durable des malnutritions.
Article réalisé suite à un partage avec Sr Esther
-
Dans le diocèse de YAGOUA, Frère Fabio Mussi, coordinateur de la Caritas s’est senti interpellé par Laudato si’ et par l’appel du Pape François à « entreprendre des actions capables de confirmer que l’être humain peut encore « intervenir positivement » dans la sauvegarde de la maison commune, en faisant germer des «gestes de générosité, de solidarité et de soin. »
Après des recherches dans plusieurs pays africains, le Frère a décidé d’utiliser le MORINGA, arbre originaire d’Inde qui résiste aux températures tropicales et à la sécheresse. Présent dans le pays depuis des décennies, il pousse rapidement produisant feuilles et graines riches en protéines végétales, oligo-éléments et vitamines. Il suffit de laisser sécher feuilles et graines pour les utiliser dans l’alimentation, associées aux aliments à cuisiner, ou en les utilisant comme thé ou infusion. Une cuillère à café de poudre de farine de MORINGA donnée chaque jour pendant trois mois, suffit pour qu’un enfant malnutri retrouve la santé et un poids normal. Les mères dont les enfants ont des problèmes de malnutrition et sont suivis au Centre de santé reçoivent à la fois plants et graines et deviennent autonomes
Sources : GLADA AQUILINO – Cité du Vatican
Réjouissons-nous, au Nord Cameroun, devant les résultats très positifs de ces deux expériences, les femmes prennent conscience que bien nourrir leurs enfants c’est leur assurer à tous une vie meilleure.