Les postulantes commencèrent bientôt à affluer, et le jour vint enfin où les Sœurs purent donner une réponse satisfaisante aux paroisses qui leur demandaient des institutrices. C’est en 1839 qu’elles fondèrent leur premier établissement, celui de Saint-Congard. Un second fut fondé à Peillac en 1842, puis deux autres en 1846, à Caden et à Saint-Gorgon. Conformément au double but de leur institution, chacun de ces établissements comprenait une Sœur pour visiter les malades, une ou deux pour faire la classe, et quelquefois une Sœur converse chargée de la besogne matérielle.
A partir de ce moment jusque vers 1880, les fondations se succédèrent assez régulièrement et, pour ainsi dire, d’année en année, bien que parfois retardées par le manque de sujets.
Pour en obtenir ” on priait, on s’imposait des sacrifices, on allait en pélerinage à la chapelle de Notre-Dame du Pont d’Arz “, modeste et pieux oratoire situé au bord de la rivière, à moins d’une demi-heure du couvent, et tout embaumé du parfum de la prière des générations qui s’y sont succédé depuis quatre ou cinq siècles.
Chanoine Guyot p.43-44 (1921)