En cette période de confinement, nous reconsidérons le temps. Des sœurs nous partagent la manière dont elles tirent profit de ce temps bouleversé.
(Cette page est susceptible d’évoluer au fil des jours qui passent !)
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“Restez chez vous”
Au journal télévisé du samedi 14 mars 2020 à 20H00, le premier ministre Édouard Philippe annonçait l’urgence d’un confinement indéterminé, à partir du lundi 16 mars. Les mesures sanitaires sont à respecter. Aucune célébration n’était permise dès le dimanche 15 mars.
Nous nous sommes organisées dans la communauté pour vivre le confinement le mieux possible.
Tous les matins sur KTO, à 7H00 nous participons à la messe du Pape François à la chapelle Sainte Marthe. Notre prière s’oriente vers tout le personnel soignant, les chercheurs, les gouvernants, les malades, les familles, les défunts.
Chacune sa semaine, tout en faisant attention, nous allons faire nos courses avec l’attestation de sortie. Nous essayons de vivre au mieux ce temps de confinement. Nous avons de l’espace et un jardin fleuri : arbres et fleurs. Nous pensons aux personnes, aux familles qui vivent la précarité, aux migrants, aux “sans domicile fixe”.
Tous les après-midis, à 15H30 nous participons à la récitation du Chapelet à la Grotte de Massabielle.
Suite à la neuvaine de solidarité contre l’épidémie du 17 au 25 mars, nous terminons les Laudes par la prière du Pape François. Un jeudi, pendant l’heure de prière prolongée, nous avons partagé la lettre de sœur Anne Chapell sur le Covid-19 : une épidémie qui nous « démasque ». Ce partage fut très enrichissant.
Avant le goûter, chaque jour nous faisons 15 minutes de gymnastique ensemble. Quand il fait beau nous sortons sous la véranda. C’est bénéfique pour nos articulations, un rituel quotidien.
Notre prêtre Chedly est fidèle à nous envoyer les homélies du dimanche.
Une entraide entre paroissiens et associés dans les messages reçus et envoyés nous stimule.
Ce temps de confinement, nous le vivons sereinement. Nous avons plus de temps pour la prière, les lectures, les échanges. Nous téléphonons aux personnes que nous visitons habituellement.
Cette crise inédite nous fait aller à l’essentiel. Nous sentons une grande solidarité dans le monde entier. Beaucoup de personnes s’ingénient pour confectionner des masques et nous en bénéficions.
« Confinés … oui ! Isolés … non ! »
Le 25 avril, nous avons suivi la messe à l’église Notre Dame des Otages (Paris XXè) pour les 204 ans de la fondation de notre Congrégation.
Comme Angélique qui sut rallumer la flamme de l’espérance dans son milieu, nous voulons nous engager aujourd’hui à être semeuses d’espérance au cœur du monde où nous sommes envoyées.
La communauté de Jonzac – France
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Au début du mois de février de cette année, j’étais acceptée au Collège de la Sainte Trinité pour devenir enseignante au Primaire. J’ai dû laisser mes études à la mi-février. Après quatre semaines de cours formels nous avons été averti qu’il y avait un cas de covid-19 dans le pays. Le 22 mars le Premier Ministre a annoncé l’état d’urgence pour deux semaines partout au Pays. Le lendemain nous avons été renvoyé chez nous. C’était la première fois que les gens de P.N.G expérimentaient une chose pareille.
Pendant l’état d’urgence il y a beaucoup de choses qui changent. L’ambiance n’est pas comme avant. Beaucoup de gens appréhendent le covid-19 plus qu’aucune autre maladie. Il y a des personnes qui le prennent au sérieux et elles suivent les directives pendant que d’autres ne les suivent pas. Comme la plupart des gens, moi aussi j’ai peur et cette peur me motive à rentrer sérieusement dans le confinement.
Ce n’est pas facile pour moi d’être confinée. Étant une personne sociable, c’est un vrai défi que d’être obligée de rester à la maison et dans notre jardin toute la journée. Malgré cela, j’ai appris à être plus consciente de ce qui ce passe autour de moi quand je suis isolée. J’ai appris comment apprécier ce temps unique avec ma communauté, comment me relaxer pour me sentir moins anxieuse et être plus consciente des besoins des personnes autour de moi. En plus, ce temps m’apprend la valeur de l’autodiscipline. Donc, ce temps de confinement est un point tournant dans le parcours de ma vie.
Sr Veronica Mond – Papouasie Nouvelle-Guinée
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ANGÉLIQUE DE BRETAGNE
Produit du confinement. Sur l’air de : Catherine était fille…*
*31 sœurs vivent à la Résidence Aquatria.
-1-
Angélique de Bretagne
Et bon, bon, bon.
Angélique de Bretagne
C’est à jamais ton nom
Voilà, voilà, voilà.
C’est à jamais ton nom.
Voilà, voilà, voilà.
-2-
Angélique d’après guerre
Et bon, bon, bon
Angélique d’après guerre
Sans cesse tu t’affaires
Voilà, voilà.
Sans cesse tu t’affaires.
Voilà, voilà, voilà.
-3-
Angélique d’évangile
Et bon, bon, bon
Angélique d’évangile
Tu es la digne fille
Voilà, voilà.
Tu es la digne fille
Voilà, voilà, voilà.
Paroles de : Rachelle Bonneville – Canada
24 avril 2020
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En Papouasie Nouvelle Guinée, les sœurs de Megiar invitent leurs voisins à prier le chapelet pour la fin de la pandémie.
Les règles de distanciation sont respectées.
Message reçu par WhatsApp
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À Madagascar : 110 personnes sont atteintes par le coronavirus ; jusqu’à maintenant, il y avait 29 personnes guéries et aucun décès déclaré.
À Madagascar, nous vivons le confinement depuis un mois, et il est normalement prévu jusqu’au 19/04. On verra la suite.
Le Covid-19 sera vraiment une histoire inoubliable pour le monde entier.
Je souhaite à tous : bon courage pour le confinement. Union de prière.
Sr Honorette RASOA
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Nous commençons notre 6ème semaine de confinement dans un milieu particulier puisque nous sommes près de la clinique qui soigne des malades du Covid-19.
Comme tout le monde nous sommes en confinement, mais nous avons la chance d’avoir le parc où nous sortons chaque jour pour admirer les arbres en fleurs et bénéficier du soleil.
Ce temps de Carême nous l’avons vécu en confiant au Seigneur les malades, les résidents et tout le personnel soignant, les cuisiniers et l’équipe de nettoyage dont nous admirons le dévouement sans faille nuit et jour.
Bien entendu, nous ne pénétrons pas dans dans l’EHPAD qui vit un confinement complet. Nous n’avons pas vu nos 3 sœurs depuis trois semaines ; nous communiquons avec elles par téléphone et courrier. Ce sera une grande joie de nous retrouver à la fin du confinement et de fêter ensemble, avec les sœurs des studios, tout le temps pascal.
Pendant ce Carême nous avons vécu des temps forts en communauté : chemins de Croix tous les vendredis, le temps du pardon en lien avec nos sœurs de la Maison-Mère, les différentes cérémonies de la Semaine Sainte grâce à Internet sur la chaîne télévisée KTO.
Ensemble, nous allons continuer dans la Confiance et l’Espérance, en union avec tous nos frères en humanité !
Communauté : 54, rue St Hélier – Rennes
Élisabeth, Thérèse, Yvonne
Anne-Marie et Marie-Yvonne
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Jour de Pâques à la Maison-Mère. En ce temps de confinement et de dispersion des sœurs dans la grande maison, s’est créé tout un tissage de relations fraternelles, simples et joyeuses : entre les sœurs, le Père aumônier, le personnel et leurs enfants, et même des personnes extérieures qui ont fait parvenir des friandises !
Des mains délicates du personnel est apparu devant chaque couvert, un coq chargé d’œufs. Soudain, alors que rien ne le laissait prévoir, l’apparition d’une Marie Madeleine avec son panier d’aromates, à la recherche du corps de Jésus. Elle cherche avec passion : Mais où est-il ? Elle n’est pas seule, voici Pierre, fougueux, débordant de joie : Il est vivant ! je vous le dis : Il est vivant! Il semble ivre de joie, proclamant partout dans la maison son message. Jean arrive aussi, radieux , calme et rieur : « Hé bien moi, j’ai vu et j’ai cru tout de suite ! »
Nos trois actrices sont passées de chambre en chambre, aux lieux de vie, dans les deux salles de restauration, … toutes les sœurs ont eu leur visite surprise ! Oui, quelle surprise pour toutes ! Écoutons-les :
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C’était bien joué, pas mal, cela m’a fait plaisir, j’ai ri encore après, toute seule !
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C’était la vie, la joie, malgré l’enfermement. Je trouvais que cela donnait un peu de joie !
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La première surprise, une Pauline à peine reconnaissable, chacune m’a dit un p’tit mot, c’était la détente, la surprise !
-
J’ai trouvé ça formidable ! Du coup je les ai remerciées pour les cartes reçues, les cérémonies, c’est là qu’on voit la fraternité, quelle chance d’avoir des sœurs ! Ces moments-là nous font sentir notre vie de famille !
La vie du Ressuscité habite ces gestes quotidiens ! Qu’elle nous rejoigne en lisant ces témoignages !
Sr Yvette
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Préparatifs des fêtes de Pâques
à la maison de formation
en Papouasie Nouvelle-Guinée
Fabrication de cookies pour les fêtes pascales.
Réalisation de rosaires pour vendre après le confinement.
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« Réveille-toi, ô Toi qui dors,
Relève-toi d’entre les morts,
Et le Christ t ’illuminera »
Ces paroles m’habitent plus profondément en ce temps de confinement ; et où plus que jamais les médias font preuve de créativité pour nous aider à contempler le Christ souffrant, le Vivant, dans toute sa beauté, dans son Don total !
Et cela me remet en mémoire ce magnifique texte du Père Babin :
« Comment donc s’effectue la révélation de la beauté ? Généralement par la médiation d’un éveilleur. Plus qu’un enseignant, un éveilleur de beauté, c’est d’abord un ‘ voyant de la chair ‘ un passionné de qualité, et un appréciateur de nuances …Non de la beauté des salons de coiffure, mais de cette beauté qui brille sur la peau ridée de certains vieillards quand ils ont été fidèles à la vie et que leurs yeux voient ailleurs »
Quel beau chemin Jésus Ressuscité nous ouvre !
Éveilleur de Beauté !
Éveilleur d’Espérance !
Sr Marie Josèphe Bodénès
1. Pierre BABIN – o.m.i, “L’ère de la communication”, p. 115
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« Voici comment nous vivons le confinement, suivant les consignes qui nous sont données.
La matinée est vécue dans le silence et la prière individuelle ; et la prière communautaire en fin de journée en suivant ce qui est proposé sur RCF = radio chrétienne.
Le père Franck de la paroisse nous a apporté un tabernacle avec la Présence Réelle, puisque nous ne pouvons pas participer à L’Eucharistie. Nous prions en lien avec les prêtres, la paroisse et le monde entier.
Nous téléphonons à des personnes âgées, malades ou seules, avec qui nous sommes en lien.
Des personnes se proposent pour aller faire les courses, ce qui nous rends un peu dépendantes mais nous acceptons de grand cœur.
Étant en milieu rural, nous pouvons aussi sortir autour de la maison, à raison de 1 km, comme demandé ; ce qui permet également de parler à quelques personnes, en gardant les distances. Les poules de nos voisins sont toujours confinées, nous profitons donc de leurs bons œufs gratuits. Des fleurs sont déposées à la porte pour fleurir notre maison.»
Sr Madeleine, pour la communauté de Janzé – France
« Les moyens numériques et téléphoniques nous permettent de rester en lien. Chaque semaine, nous avons la chance de recevoir différentes propositions de la part de l’équipe de prêtres de la paroisse :
* un message nous donnant des pistes pour la semaine, comment sommes-nous « anges gardiens » pour notre entourage ?
* un rappel des différents temps de leur prière et de la célébration de l’Eucharistie, « l’Angélus » lorsque la cloche sonne à 12H,
* l’homélie du dimanche,
* des textes pour prier.
Un blog a été mis en place, afin de « nous faire vivre notre vie communautaire durant ce temps de confinement » et ainsi rester en communion.
En communauté, pour nous maintenir en forme, nous faisons 30 minutes de marche deux fois par jour, ainsi qu’un peu de gymnastique.
En début d’après-midi, nous jouons au scrabble ou au rumikub. Puis, grâce à la chaîne télévisée KTO, nous prions le Chapelet en direct de Lourdes, et à 17h45 : Vêpres et Eucharistie en direct de l’église St Germain à Paris.
Restons unies dans une même communion fraternelle et spirituelle.»
Communauté de St Malo – France
« Je peux dire que, depuis notre confinement, je goûte cette vie plus silencieuse, plus intérieure… J’aime l’expression de l’Évêque de St-Hyacinthe: «Le silence du Samedi Saint», à propos de l’absence des célébrations liturgiques que j’applique aussi dans mon quotidien.
Tous les jours, je vais marcher dans le grand stationnement des écoles secondaires à côté de chez nous, je mets de l’ordre dans tous les dossiers et j’en élimine…, cuisine, ménage…
Tous les matins, la communauté se réunit pour la messe télévisée et le soir pour les vêpres. Nous profitons de l’heure des repas pour échanger, et parfois, le soir, nous jouons aux cartes. »
Sr Nicole Alarie, Canada
« J’arrive à m’occuper. Nous prions l’office ensemble matin et soir et nous suivons la messe sur Internet. Tous les jours, nous faisons deux parties de scrabble : c’est un bon exercice communautaire et ça fait travailler les méninges ! Une petite heure de marche et la journée passe vite. Une semaine sur trois, je fais la cuisine et les courses.
Je devais avoir trois jours de session début avril. Les textes pour la réflexion nous sont envoyés par le net et nous pouvons partager avec notre groupe. Intéressant. Union de cœur et de prière. »
Sr Marie-Odile, France
« Personnellement, je ne sors qu’une fois toutes les 3 semaines pour faire les courses. Sauf hier où j’ai fait un petit tour dans Paris. J’avais un soin médical et le spécialiste jugeait qu’il fallait absolument que je le fasse. Alors, je suis allée en taxi (pris en charge par la Sécurité Sociale). J’avoue que cela m’a fait un grand plaisir de voir la nature printanière autrement que par ma fenêtre ! »
Sr Aline, France
« J’apprends à vivre au jour le jour avec un agenda de pages blanches : je n’ai plus d’activités à prévoir ni à mettre en œuvre !
Ce qui me soutient, c’est la méditation quotidienne de la Parole de Dieu. Un ami a eu l’idée de rassembler ‘virtuellement’ un groupe de 20 personnes à qui il fait parvenir l’Évangile du jour, accompagné de quelques questions. Le but n’est pas d’approfondir notre connaissance de l’Évangile, mais plutôt de rencontrer Jésus et de l’entendre au plus profond de nous. A l’occasion, nous partageons nos questions et nos découvertes. Avec ce moyen simple,
Avec ce moyen simple, j’essaie de vivre humblement en communion avec notre planète.»
Sr Suzanne, Canada
Cours de musique au noviciat, donné par Sr Marie-Antoinette :
Rue Haxo, Paris XXè