Le 1er Septembre 2023, Sœurs Antoinette AOULASSA, Augustina LTHAKUMA et Marie NEPIDE ont prononcé leurs premiers vœux dans la chapelle du Centre Pastoral et Spirituel Saint Jean-Paul II au cours d’une célébration eucharistique présidée par l’abbé Diguir Roger, aumônier de la Maison Régionale des Sœurs du Sacré Cœur de Jésus. Sœur Antoinette est camerounaise, Sr Augustina nigériane et Marie camerounaise, mais d’origine tchadienne. Quelques membres représentant chaque famille se sont retrouvés la veille au soir pour une veillée de prière avec les sœurs de la Région, les aspirantes, les postulantes. Au cours de cette veillée centrée sur la vocation à partir du texte de Jérémie 1, 4-10, chacune des futures professes a exprimé quelque chose de sa propre vocation. Ce qui était frappant, c’est de constater combien au départ, la famille a été l’élément déclencheur dans l’éveil de la vocation.
Antoinette s’exprimait ainsi : « Je rends grâce au Seigneur pour la vie et la Foi de mes parents. C’est de cette foi qu’est née ma vocation chrétienne qui est un don reçu du Seigneur gratuitement.» Augustina, de son côté, disait : « Comme un enfant, le Seigneur m’a bénie avec des parents merveilleux qui m’ont élevée dans un esprit chrétien, ils étaient bons et fidèles à la prière.» Et Marie, à son tour, faisait part de son éducation chrétienne ainsi : « Mes parents sont des catéchistes engagés qui aiment prier Dieu, sont ouverts à tous sans distinction.» Pour chacune, l’engagement comme enfant, puis comme jeune dans l’Église locale a été source de croissance dans l’éclosion de la vocation.
Le jour même de la profession, au cours de son homélie, père Roger a insisté sur ces points : « Ne vous laissez pas envahir par la crainte, laissez le Dieu fidèle qui vous connaît par votre nom et qui vous appelle aujourd’hui vous établir dans cette belle liberté venue de Lui.»
La célébration était priante, festive et à couleur internationale, avec quelques parties bilingues: français-anglais, Sœur Augustina a prononcé la formule d’engagement en anglais, ce qui était important pour la famille venue du Nigéria.
Lors de la procession d’offertoire, les parents étaient invités à présenter un symbole lié à la culture afin de dire ce qui se passe lorsque la jeune femme quitte la maison pour entrer en mariage. Ils ont commenté eux-mêmes.
Chez Sœur Antoinette, en zone guidar, quand la femme se marie, la famille lui offre la semence d’arachides, les grains de césame et les œufs. Il doit en sortir une sauce bien consistante. Du césame, l’on ne peut compter les grains, il en est ainsi de l’amour, il se donne sans compter. Les œufs sont promesses de richesses puisque l’œuf devient poule et si l’on développe l’élevage, l’on pourra acheter les bœufs ensuite afin d’augmenter le capital.
Chez Sœur Augustina, vers le Nord du Nigeria, les parents apportent les haricots avec du césame également, ‘’nourriture signifiante’’ lors du mariage de la fille avec la bénédiction de la famille, un signe d’amour , ce sont les produits de la terre et les efforts d’un travail qui porte fruit.
Chez Sœur Marie, la maman porte sur la tête calebasses et louches en bois invitant la jeune femme à préparer la bouillie consistante pour son foyer à partir de la farine de fonion, du césame mélangé aux pois de terre. Elle le fera avec amour.
Au terme de la cérémonie, chacune a reçu son obédience (envoi en mission) de la supérieure régionale et a été accueillie par sa communauté.
Un repas fraternel a rassemblé prêtres, sœurs, familles, et quelques représentants des associés . La fête s’est poursuivie avec les danses traditionnelles au quartier d’Ouro Lawan.
Marie-Françoise Naël, sscj