Le IFRS, où j’étudie à Quezon City, nous offre une formation religieuse et des cours de théologie avec une organisation telle, que l’étudiant puisse s’ouvrir à divers domaines, reposant sur quatre piliers : d’après le contexte, l’intégration, l’inclusivité et la transformationnelle. Pour aider l’étudiant à se situer dans les réalités dont les pauvres et les quartiers marginaux des Philippines se trouvent, et pour le munir du contexte de ses études théologiques, le IFRS organise des « journées spéciales » tous les ans au début du mois d’août. Tous les étudiants doivent participer à ces journées. Nous n’étudions pas seulement la théologie et les Saintes Écritures, mais nous essayons de comprendre la vie des personnes, spécialement des plus vulnérables, femmes et enfants et aussi leur sensibilité. J’ai choisi d’aller chez les gens de la rue. Nous étions cinq sœurs. Le premier jour, nous avons couché avec les familles pauvres qui ont déjà une maison. Le deuxième jour, nous avons dormi dans la rue avec les familles. Au début, j’avais peur car ici aux Philippines, il y a encore quelques cas de covid-19. Le premier jour, j’ai eu du mal à m’adapter à la situation à cause de l’odeur et des insectes à l’intérieur de la maison. Après quelques heures, je me suis adaptée à la situation. J’ai mangé ce qui était préparé et participé à toutes leurs activités. Pendant la journée, nous séparions les cartons des bouteilles en plastique et des métaux, et retirions l’étiquette sur les bouteilles. Le soir, de 18h à 20h, nous sommes allés dans la rue pour collecter les bouteilles plastiques, les cartons et le métal. J’ai remarqué que les gens de la rue travaillaient très dur. Cela peut nous aider à éliminer le stéréotype selon lequel les pauvres sont paresseux. D’après leur expérience et de ce que les gens disent, ils sont également victimes de discrimination lorsqu’ils tombent malades. Dans ce cas, ils ont besoin de quelqu’un pour les aider. Ils ont été heureux de nous accueillir. Notre présence les a rendus précieux à leurs propres yeux car ils se considéraient “comme rien”.
La formation est cruciale : elle s’étend aux différents sujets et aux divers domaines de la société. Cette immersion d’ouverture me rappelle à nouveau que chaque personne humaine est unique et a de la dignité. Entendre et voir la souffrance des gens me transforme et me pousse à me convertir, à devenir une personne meilleure pour un monde meilleur.
Maintenant, je me joins à la prière du soir, du lundi au vendredi avec mes voisines (Sœurs de la Fille de Sainte Anne). Les Sœurs m’invitent à toutes les occasions telles que la fête de leur congrégation, la profession perpétuelle, etc.
Que le Seigneur nous bénisse et continue à nous réconforter dans notre cheminement avec le Christ ! Amen
Sr Simonette