Au début du mois de février de cette année, j’étais acceptée au Collège de la Sainte Trinité pour devenir enseignante au Primaire. J’ai dû laisser mes études à la mi-février. Après quatre semaines de cours formels on a été averti qu’il y avait un cas de covid-19 dans le pays. Le 22 mars le Premier Ministre a annoncé l’état d’urgence pour deux semaines partout au Pays. Le lendemain on a été renvoyé chez nous. C’était la première fois que les gens du PNG expérimentaient une chose pareille.
Pendant l’état d’urgence il y a beaucoup de choses qui changent. L’ambiance n’est pas comme avant. Beaucoup de gens appréhendent la covid-19 plus qu’aucune autre maladie. Il y a des personnes qui le prennent au sérieux et elles suivent les directives pendant que d’autres ne les suivent pas. Comme la plupart des gens, moi aussi j’ai peur et cette peur me motive à rentrer sérieusement dans le confinement.
Ce n’est pas facile pour moi d’être confinée. Étant une personne sociable c’est un vraie défie que d’être obligée de rester à la maison et dans notre jardin toute la journée. Malgré cela, j’ai appris à être plus consciente de ce qui ce passe autour de moi quand je suis isolée. J’ai appris comment apprécier ce temps unique avec ma communauté, comment relaxer pour me sentir moins anxieuse et être plus consciente des besoins des personnes autour de moi. En plus, ce temps m’apprend la valeur de l’autodiscipline. Donc, ce temps de confinement est un point tournant dans le parcours de ma vie.
Sr Veronica Mond