“En 1956, Monseigneur Plumey, évêque de Garoua (Nord Cameroun) lance un appel aux filles d’Angélique Le Sourd pour obtenir l’envoi de religieuses. A cette époque, le Nord Cameroun est au début de son évangélisation.”
Arrivée de la première équipe à Fignolé :
Les sœurs arrivent à Fignolé au Nord-Cameroun le 29 décembre 1956. Elles s’étaient embarquées à Marseille sur le « Général Mangin » le 29 novembre précédent. Arrivées à Douala le 18 décembre, elles reçoivent leur baptême de l’air en s’envolant vers Ngaoundéré, où elles sont accueillies par les Filles de Jésus de Kermaria. Le 26 décembre, Mgr Yves Plumey les rejoint pour les conduire lui-même à Fignolé. Il mettra tout en œuvre pour que les sœurs soient aussi bien installées que possible.
Développement de la présence des Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus :
Un an plus tard, en décembre 1957, les sœurs ouvrent une communauté à Poli. Comme les premières, elles sont enseignantes et infirmières.
En octobre 1958, la mission de “Garoua-Cathédrale” reçoit 4 sœurs où elles s’adonnent à l’enseignement des filles et à la couture.
A partir de 1961 elles vont s’établir dans l’Extrême Nord : dans les diocèses de Maroua et Yagoua.
Le besoin de formation pédagogique se faisant sentir sur les diocèses de Garoua et Ngaoundéré, une communauté est ouverte à Ngaoundéré pour rayonner sur les deux diocèses.
En 1966 elles répondent à l’appel de l’évêque de Pala (Tchad) où elles ouvriront 4 communautés.
Accueil des vocations autochtones :
Dans les années 1978 des jeunes camerounaises demandent à connaître de plus près les sœurs. Un foyer d’étudiantes est créé pour les aider dans leur formation intellectuelle et le discernement de leur vocation.
Quarante et un ans plus tard :
La région du Cameroun compte aujourd’hui 11 sœurs camerounaises, 2 tchadiennes, 2 sœurs malgaches, et 3 françaises.
Fidèles à l’intuition d’origine, comme le souligne le Livre de Vie (n°4) : “nous travaillons à la promotion de la personne par l’éducation, le soin des malades et d’autres activités pastorales et sociales.”
Sur quels chemins de mission pouvons-nous rencontrer les Sœurs du Sacré-Cœur aujourd’hui ?
Auprès des enfants en école primaire, et auprès de leurs familles, avec le souci d’éduquer aux valeurs humaines et chrétiennes.
Au centre féminin : près des jeunes filles et jeunes femmes marginalisées, non scolarisées, certaines envoyées en mariage sans leur consentement, pour les aider à oser une parole et exister en tant que femme.
Auprès des malades, dont beaucoup sont atteints par le Sida ou la tuberculose : à l’hôpital, dans les dispensaires, ou encore à la prison. “A l’hôpital comme à la prison, la présence des amis associés, est un soutien indispensable pour nos actions. Ils contribuent à la préparation des repas pour les prisonniers et les indigents hospitalisés. Ils visitent en priorité les plus délaissés.”
Auprès des familles, dans l’accompagnement des foyers chrétiens, pour la catéchèse des enfants, des jeunes et des adultes.
Dans les mouvements de jeunes et enfants dans l’Action Catholique appelée “Cop’monde”
Dans les communautés ecclésiales vivantes (CEV) sur les quartiers, pour partager la Parole de Dieu et le vécu quotidien. “Chrétiens et musulmans, s’assoient ensemble quand il s’agit de dialoguer autour d’une décision à prendre pour la vie du quartier.”
Dans des groupes qui luttent et cherchent à attaquer les racines du mal : “Justice et Paix”, le réseau “Foi et Justice”, “CELPRO” : association de protection des personnes engagées dans les activités minières, ou leurs victimes.
Les sœurs du Sacré-Cœur de Jésus sont également présentes pour des formations diverses au Centre Jean-Paul II à Garoua.
Premier envoi missionnaire à l’étranger :
Fin décembre 2011, Sœur Annie-Aurore rejoindra la région de Madagascar pour y vivre la mission “Sœurs du Sacré-Cœur de Jésus” à travers sa profession d’enseignante. Une aventure qui engage toute la Région.
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“Dans ce monde qui perd ses repères et se laisse aller au goût de la mode, la présence à la maison ouvre des chemins d’écoute et d’accueil. On aime venir s’asseoir au “boukarou” et parler tout simplement avec les sœurs.”