Pendant 1O ans j’ai eu la joie de visiter les frères et sœurs malades auprès de qui j’étais envoyée, comme aumônier à l’hôpital intercommunal de Redon/Carentoir. J’y ai vécu des très belles rencontres, même dans la maladie, la souffrance et le deuil.
Parfois j’ai été confrontée à des situations compliquées et/ou tragiques, particulièrement quand un jeune couple perd son bébé in-utéro, ou tout juste né.
Toujours le Seigneur était là pour m’aider à trouver les mots qui peuvent réconforter ou apaiser.
J’ai aussi bénéficié d’une belle et précieuse collaboration avec les équipes soignantes.
Une mission d’une richesse exceptionnelle, un cadeau ! Ma vie spirituelle en a été largement enrichie. Merci Seigneur !
Aujourd’hui, en retraite professionnelle depuis le 1er novembre dernier, je joue les prolongations autrement.
* Depuis 20 ans, je suis engagée dans le service d’accompagnement C.V.X (= Communauté Vie Chrétienne) de la famille ignacienne. Je suis témoin de la présence vivante de Dieu dans le quotidien de frères et sœurs laïcs qui ont le souci de relire leur vie à la lumière de la Parole de Dieu. C’est source de vie, de joie et d’espérance pour ma propre vie. Grandes, merveilleuses sont tes œuvres, Seigneur de l’Univers !
* Et pour ne pas risquer de sombrer dans la routine, et continuer à approfondir cette magnifique spiritualité, avec un groupe de laïcs, je suis une formation sur « le livre des Exercices Spirituels de St Ignace ». Un travail exigeant, mais tellement nourrissant pour ma propre vie spirituelle.
C’est tout simplement une expérience merveilleuse. Béni soit Dieu !
* Autant que je le peux, je vais visiter avec joie nos sœurs fragilisées par la maladie, la dépendance, le handicap, le vieillissement, à la maison-mère ou lorsque certaines sont hospitalisées. Mon souci premier (je n’ai pas la prétention d’être meilleure que d’autres, et encore moins d’être parfaite) c’est de me mettre à l’écoute, une écoute attentive, bienveillante, gratuite et compatissante.
Quelle joie, lorsqu’une sœur me dit : « merci d’être venue me voir, ça m’a fait du bien de te parler ». Immédiatement, je renvoie
l’ascenseur à Dieu, car ce « merci » ne m’appartient pas.
Béni sois-Tu Seigneur pour tout ce que je reçois lorsque je me mets (humblement) à ton école !
Béatrice Brocard, sscj France