Une nouvelle année liturgique vient tout juste de commencer avec le temps de l’Avent. Peut-être, cet Avent 2020 sera-t-il unique en son genre car nous peinons à trouver du sens dans un monde ravagé et changé de façon spectaculaire par la pandémie de la Covid 19 : tant de peur, d’incertitude, d’insécurité et d’anxiété nous assaillent ! C’est vraiment une période de turbulences et d’épreuves.
Pourtant, l’Avent reste une période particulière, un temps d’espérance, de promesse, de préparation, d’opportunités, mais peut-être surtout un temps d’invitation. Quelle pourrait être l’invitation que Dieu nous fait en cette période d’Avent ?
Caryll Houselander, écrivain et poète anglais, décrit l’Avent comme “la saison du secret, le secret de la croissance du Christ, de l’amour divin qui grandit dans le silence. C’est la saison de l’humilité, du silence et de la croissance… Pendant neuf mois, le Christ a été façonné dans le ventre de sa maman. Il a voulu qu’elle le forme en son sein, dans la simplicité de sa vie quotidienne” (Le roseau de Dieu).
Y a-t-il là une invitation pour chacune d’entre nous à entrer dans un secret silence pour faire le point sur notre vie en toute sincérité? Pouvons-nous, au plus profond de nous, laisser le temps de la gestation à cet amour divin, silencieusement, comme l’a fait Marie ? Pouvons-nous permettre à Jésus de dissiper, doucement et tendrement, nos doutes, nos peurs, nos blessures, nos déceptions, notre amertume, nos angoisses par sa présence d’amour et de guérison ? Pouvons-nous l’entendre murmurer des paroles de consolation, de réconfort et d’encouragement ? Que Marie nous accompagne sur notre chemin d’Avent, silencieux et réparateur, et qu’elle nous montre comment partager avec les autres, de façon créative, tout ce que nous avons reçu, afin de devenir semeuses d’espérance pour notre monde.
Sr Yvonne Pilarski – Conseillère générale – Paris